Mozart m'accompagnait.
Je parlais aux pivoines.
Les scarabées me racontaient leurs aventures dans l'au-delà.
Je relisais
Rilke et
Rimbaud.
En mon honneur, une colline organisait
la fonte de sa neige.
Il faisait frais dans l'âme comme au bord d'un ruisseau.
Je perdais l'habitude de protester contre la vie.
Une jument cherchait peut-être un dieu.
L'azur était docile
sous mes doigts nonchalants.
Je me trouvais durable, d'imiter le caillou, les frondaisons, l'écorce.
Pour moi la rue mettait sa robe de gala,
et j'en étais heureux.
Mon poème essuyait, sans que je l'en supplie, une à une ses larmes.
Mozart ne boudait plus.
J'oubliais ma vieillesse.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012