Soleil occitan, je te livre ma dernière angoisse
Le printemps s'en va avec la pluie des autoroutes
Un moment de silence s'installe dans la langue des cieux
Je te serre encore une fois, ombre d'espoir
Dans les étendues fraîches de la
Camargue
Où l'homme et le cheval sont frères
Je désire un jour planter ma tente
Te caresser les joues avec le mistral d'été
Dans les vignes riches du
Languedoc révolté
Où l'hydromel coule dans l'enchevêtrement des cœurs
Je m'arrêterai pour regarder les étoiles
T'offrir la musique de la genèse des temps
Dans les champs de lavande provençale
Où le miel des abeilles rit aux enfants
Je m'oublierai vivant ce rêve lointain
Te posséder enfin, mémoire déracinée
Mémoire de l'amour
Mémoire des prières
Mémoire des chants
D'un peuple sans tombes
Soleil occitan, je te livre ma dernière angoisse
Le printemps s'en va avec la pluie des autoroutes
Un moment de silence s'installe dans la langue des cieux
Je te serre encore une fois, ombre d'espoir
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012