L'électricité crie dans le noir de la nuit
Elle crie sa victoire avec netteté
Sa victoire contre la nuit obtenue avec des flèches rouges
Avec des rayons fixes comme des jours d'été
Dans le désert où rien ne bouge
Où il n'y a nulle trace d'humanité
Je sens le fer qui gémit sur la terre
Le train qui presse des voies ferrées
Et le bruit de mille tonnerres
M'effraie et me plonge dans l'irréalité
Où les fantômes des cadavres brûlés
M'accablent et me demandent : souviens-toi !
Souvenez-vous de nos mémoires de feu
Nous qui autrefois priions un
Dieu si grand
Nous qui avions des espoirs si vifs
Nous qui croyions en un
Dieu si puissant
Souvenez-vous et n'oubliez jamais
Les
Auschwitz — sans nulle trace d'humanité
Je sens l'odeur de cigarettes anciennes
La cendre de mes frères dans l'air d'été
Et je vois la fumée des cadavres brûlés
Qui envahit ma demeure de témoin oublié
Dans l'air je sens des nuances d'acier jaune
Qui rappellent les étoiles d'un monde de fantômes
Jamais nous n'oublierons vos mémoires de feu
Vous qui autrefois priiez un
Dieu si grand
Et tandis que vos regards poursuivront les assassins
Nous vous assurons que vos mémoires
Veilleront toujours
Comme l'électricité dans la nuit noire
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012