Soir de
Paris, décembre, veille de fêtes
Mon cœur plane dans les neiges moldaves
Cette blessure, solitude des rêves
Descend jusqu au bout de ton visage
Le vent apporte les mélodies gitanes
Les prières sémites, la couronne de nuages
Et l'écho des rivières, du
Dniestre et du
Boug
Depuis combien de temps j'attends?
Dans la désolation des champs de
Transnistrie
Dorment des corps sous des neiges glaciales
Seul l'oiseau de
Manguer sur l'arbre du chemin
Chante les rêves du
Yiddishland disparu
Mes mains cherchent un peu de chaleur
La corbeille des étoiles sourit au loin
Ton regard me pénètre jusqu'au sang
Même ici, dans le soir de la ville
Ton cri m'envahit, je suis ton prisonnier
Serre-moi encore une fois, plus fort, toi
Mémoire de décembre, la mort
N'est qu'un pas vers l'Eternité
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012