C'était alors pour qui savait ouvrir les yeux, une lueur
Brève dans la ténèbre.
Ils ne savent pas même
Ceux qui marchent, le soir, quelle splendeur
Attend plus que ces voiles d'or : nuages bleus sur les confins
De l'horizon : le ciel ouvert à l'extrémité rose des toits;
Le ciel comme une plaie sertie de pierres rares, jardin ouvert
Dans la douceur d'une nuit tendre et silencieuse
Que répète le moutonnement vert des arbres, à l'infini.
Montagne dorée dans le gouffre qui se creuse;
Abîme dans la hauteur et le silence des gagnages.
Le jour succède au jour, blancheurs de l'aube, ors ruisselant
Sur la soierie des crépuscules.
Avant que l'éphémère ne recueille sous son aile d'ombre
La poussière du jour ayant cru voir le
Jour.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012