Poèmes

Lxxvii

par Philippe Delaveau

Lorsque dans le ciel bas, crémeux, la pluie s'estompe
Et qu'un lac au lointain découvre ses sols bleus,
Nous concevons de grandes joies soudaines, nous croyons
A l'immortel usage du corps où nous sommes tapis;
Nous enflammons l'immatériel projet, nous croyons l'art possible,

Un feu rôde bientôt sur les plaines fermées.
Qui sent

Sur son épaule, avec le froid qui tombe, l'aile vaste

Du temps battre nerveusement?
Et quand tu te retournes

Dans la rue désertée, lorsque les pas au loin

Ont cessé de rythmer le silence, ou que le tub s'éloigne

Avec ses fleurs violettes, le cri de ses essieux,

Tu te sais douloureux et solitaire, et tu te hâtes

Pour conquérir, chez celle qui attend, dans ses yeux

Amoureux, l'amour sans lequel tu ne saurais vivre.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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