Ils venaient, peuple épars, de toutes les contrées,
Des plus lointaines îles.
Leur groupe croît sur le rivage,
Devant le bâtiment que le flux berce.
L'équipage
Carguait déjà la voile exubérante; un cheval à la poupe
Se cabrait face aux vagues.
Le navire
Glissera sur les boucles de l'océan; affrontera
Les vagues dessinées sur le flanc de la coupe, les caprices
D'Éole aux joues gonflées de raisins clairs.
Il jaillira
Sur le serpent d'écume au creux des villes
Qui désirèrent l'ange aux longs cheveux, montrant le poing
Au vieux
Loth qui s'éloigne.
Mais le sommeil des fleuves réfléchira ses roses.
On l'attendait pout séparer les flots;
Sur l'armure des toiles un peu d'eau grise
Orne les premières fleurs, un peu de sel
Fait le signe, sans bruit, de leur pays lointain.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012