Poèmes

Lxii

par Philippe Delaveau

Ils venaient, peuple épars, de toutes les contrées,

Des plus lointaines îles.
Leur groupe croît sur le rivage,

Devant le bâtiment que le flux berce.
L'équipage

Carguait déjà la voile exubérante; un cheval à la poupe

Se cabrait face aux vagues.
Le navire

Glissera sur les boucles de l'océan; affrontera

Les vagues dessinées sur le flanc de la coupe, les caprices

D'Éole aux joues gonflées de raisins clairs.
Il jaillira

Sur le serpent d'écume au creux des villes

Qui désirèrent l'ange aux longs cheveux, montrant le poing

Au vieux
Loth qui s'éloigne.

Mais le sommeil des fleuves réfléchira ses roses.

On l'attendait pout séparer les flots;

Sur l'armure des toiles un peu d'eau grise

Orne les premières fleurs, un peu de sel

Fait le signe, sans bruit, de leur pays lointain.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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