I
Poursuivie par mille voix la lueur de mon désir,
Calme phalène de fatigue, s'est perdue au fond de moi,
Venue des foules de sable noir et des animaux du
temps,
Nouée à même le printemps, rose solaire de la mort.
Par sommeil et par torture m'avait fait naître et me perdre À chaque lac de ta chair, à chaque défaite pure.
II
C'était un lourd fleuve de fêtes qui descendait où je me
perds.
Chargé de files de lumières bourdonnantes à la hâte.
Et me poussaient toutes les mains anéanties de mes
naissances
Par le grand chemin que hantent les étoiles réprouvées,
Jusqu'à l'heure du désert, où dans les vagues fleurs des
champs,
Je fus là, soleil chaud, sans plus de passé, somnolent
III
Phalène des mille voix, lueur, lueur, toi mon désir
Poursuivi à perdre haleine bien au fond de l'autre moi...
C'était un lourd fleuve de fêtes qui descendait où je me
perds,
C'était la vierge des sables noirs, la rose solaire de la
mort.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017