Ô lorelei, ô fraulein, Ô voix de mousse et de foret,
Légère, légère de l'or automnal.
On diraii. le souflle, on dirait l'aile
Du souvenir ou de l'amour.
Mais quelle mémoire
Dément et meurtrit.
Note à note, mesure à mesure,
Ce chant de joie si jeune
Comme s'il fût le masque
Vain d'une autre voix.
D'un autre verbe.
À l'hymne, au soupir,
À l'adage frêle.
Voici que se mêle
L'haleine
De soufre et de feu
Des bêtes d'enfer.
Voici que la mélodie légendaire
Sur l'aboi et le cri se déchire
Et sur la rage hurlante
De ton frère, de ton fils,
De ton amant monstrueux,
Lorelei, ô fraulein,
O voix menteuse et maudite,
Voix de nonne et de néant.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012