Tout ce soleil qui submerge
toute chair, toute espérance.
On se donne, en ces jours,
à l'arbre qui informe.
Surtout que la mort s'aventure,
ose offrir son miroir.
Ça nous renvoie une image
(difforme en ses ronds d'étang)
de nénuphar qui s'étiole.
Comment se reconnaître?
Ailleurs qui ne fulgure
quand l'assaille le torrent d'avril?
En deçà, tout l'être se disloque
(ô pauvreté noire sur la roue)
Par la clameur du regard.
Des années se succèdent
comme bougent les ombres.
N'importe! si on pense l'oiseau.
Qu'il pointe où le Nord le porte!
Là-bas, paraît-il, la nuit
a le poids moins dur sur l'aile.
Poème publié et mis à jour le: 18 May 2025