Le cœur s'effrite en son abîme
de fleurs et de venins.
Viennent les vents, les nuées,
retombent les poussières, les pétales.
On vieillit d'avoir rêvé...
Jamais plus la mariée ne viendra
descellée ou transparente.
Le corps s'en va voûté, noirci
d'avoir si mal aimé.
Le front se ferme, s'appuie au silence
qui lentement ronge la mémoire.
Un à un les souvenirs,
ainsi que des feux à l'orée de l'âme,
flambent et retournent en la nuit.
Ne fut-ce que le temps d'un éclat,
s'allumera-t-il notre frais désir,
brûlera-t-il ce qui s'ouvrait,
espérait et croyait vivre?
Poème publié et mis à jour le: 18 May 2025