I
Sur le globe au bout d'un fil
PÂQUES
en vain approche la froidure.
Ô la cantate du blé
où se lève un jour
de mots noirs!
Avec des gestes d'ours
tourne l'ange
autour de l'aube.
Face au miroir
l'esprit
flambe.
Cours ô funambule sur ta corde en givre!
Le soleil se tait.
L'atome se suicide.
L'éternité
se détache
de l'homme.
III
Entre les corps, entre les âmes,
le mal est dur, fermé à l'air.
Tintent les tempes chez l'homme.
Et le froid vient
qui bleuit l'espace.
S'embrase l'infini!
Le Christ en fusion
s'adosse à l'amour.
Tout lumière il abrase la mort.
Extrait de:
Choix de Poèmes, 1955-1997 Poème publié et mis à jour le: 18 May 2025