Poèmes

Le Monologue de Claude Aveline

par Tristan Janco

Poète du portrait de l'oiseau qui n'existe pas

Des chants funèbres pour un guerrier

Tu n'as pas pu rester muet

Devant le destin d'un
Juif arrêté sur un trottoir de
Lyon

«
Pour être expédié en gare d'Auschwitz terminus »

Au delà de l'amitié pour ton camarade
Jacques
Déporté uniquement parce qu'il fut
Juif
Dans l'univers de nuit et de brouillard
Tu as voulu comprendre « ce temps-là » «
Où même les nuages étaient nazis »

Tu as constaté que les morts sont enfermés

Sous des dalles lourdes dans des cimetières aux grands murs

Tandis que
Jacques et ses frères ont disparu totalement

Tu t'es posé alors cette question lancinante

«
Qu'est-ce qu'un nuage de fumée d'os et de peau qui

[brûlent? »
Méditant sur l'histoire de ce peuple
Qui fut chassé de sa terre depuis vingt-cinq siècles
Et qui en récompense reçut « l'invention de la concentration »
Tu as dénoncé les promoteurs de la pensée unique
Les apôtres du racisme et des camps d'extermination

Tu as tout fait pour chercher l'ami de ta jeunesse
Et te rendant compte que le néant ne peut être trouvé
Tu t'es assis au
Jardin du
Luxembourg où tu as écrit
Ce poème unique de révolte, d'amour et de mort
Monologue pour un disparu



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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