Poèmes

Le Harnais

par Jacques Dupin

La source où nous baignions nos yeux
S'aigrissait au lieu de tarir.

J'en porte la balafre,

Le miroitement qui désarçonne.

Depuis qu'en elle toute fleur
T'opprime, lumière, hermétique lumière.

Au brusque tassement du corps, de la voix,
Répond, encore humide, l'herbe d'un visage
Dont l'obscurité se déchire.

Mon pied se voûte lentement
Comme la mer

Avant de reprendre la route,
La strophe millénaire,

Le soleil en accroissement.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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