Vipère, compagne de famine, je mesure les progrès de la lèpre à la fréquence de ton dard. Sans toi, archer de l'hymne perfectible, le fruit serait resté nuage, et
notre désespoir une passion stérile. Tu es la seule réplique au frisson de la terre quand la racine du soleil, creuse sa route dans le roc. Une dernière étoile
embarrassée dans le feuillage te regarde souffrir. J'ai voulu te confier mon bien le plus secret, le plus frivole, et ce n'était qu'une hirondelle volant bas pour que les labours
soient profonds.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012