à
Claude
Roy
Viendra-t-il celui clair comme feuille au printemps
Qui gardera toute la vie les mots de passe de
l'enfance ?
Il portera le monde, appel en son cœur jamais épuisé,
La chevelure emmêlée des chemins et des fleuves
L'immobile émeute des fleurs des pierres des étoiles
Le silence où guettaient les aveux de nos jours.
Sans regrets, sans ombre, ange aux ailes de vent
Mais qui frôlent la rude fresque de la terre,
Sa chair ornée des balafres de l'amour, de la mort
Qui nous ont déchirés songes bien trop fragiles.
Il chantera cet hymne d'aube à pleine voix à pleins
regards,
Qu'obscurément, tassés sous notre nuit, nous aurons
balbutié.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012