Qu'on me verse l'eau de nafé !
Qu'on verse le vin de
Jésus ! et la plante de la grâce fleurira pour mon salut.
Il faut l'engrais des merveilles tes yeux, ton sang, tes oreilles ! ta barbe devient la mousse tes ongles seront racine tes genoux seront la gousse où se forme l'aveline.
Mon
Dieu voici ma carcasse pleine et grasse et propre et rose qu'on la change en votre grâce puisque mes larmes l'arrosent.
Je n'ai jamais pu comprendre
quoi que ce soit.
Bien que rien ne puisse descendre
en moi
je crois pourtant, je crois, je crois.
Je sens autour de mes reins
l'éternité de l'enfer
et de la tête jusqu'aux seins
Ton
Paradis, ô
Dieu, me prend comme la mer.
C'est comme le soleil du matin
qui défait les nuages fous.
Aux tempêtes assiste de l'entre-deux un marin
qui est moi et je remercie à genoux
quand la fumée a le dessous.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012