Pas de visage et pas d'épaules nous sommes peut-être des saules
Les sept hors du logis ! les femmes ! sept malades ! et l'arche sainte auprès de l'arbre dans le ciel.
Las ! ne chanterons plus que des chants de nomades et les terribles cris dans la nuit des tunnels !
Claquez des dents ! claquez des dents ! viendra-t-il l'ange que j'attends.
Ces bûchers dans la nuit ne sont jamais éteints.
L'étang noir est l'exil des ventres et des mains.
Arrière ! le cheval flaire au bord des falaises
la ville en feu brûlant comme une pauvre chaise.
Ôtez le couvercle des mondes :
voici qu'un autre orage gronde.
La flamme atteindra-t-elle les chevaux des comètes,
la flamme, scintillant au levant, au midi.
Bêtes de nuit, écoutez-nous, les bêtes !
... mais, pour entrer au ciel, vous sortez de vos nids...
Ouvrez la porte aux désirs flous aux tendresses mal assurées — je suis la vierge séparée de qui ne fut pas son époux
— je suis la nonne sans couronne
— je suis la méchante patronne
— je fus l'empereur sans vergogne.
Choisissez entre nous,
Jean de l'Apocalypse choisissez, choisissez aux lueurs de l'éclipsé !
Deux anges comme un flamant rose
sur les champs de la nuit, la nuit l'un d'eux a pris par les poignets la plus sanglante et le plus net
Oh ! ne le dites pas !... oh ! ne le dites pas aidez-moi, ciel, à marcher droit.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012