Dites-nous,
Muse du
Ridicule, pour cinquante ans que nous avons combien de bulles de savon faisons-nous dans les vestibules ?
Chez vous, de qui la ménagère
— ici l'on attend au salon — ménage socque et ménage air parce qu'on est triste étant pauvre ménage un manteau dans le poivre.
De même chez le grand médecin
— un saint —
tableaux de maîtres, vase en marbre statues grecques devant un arbre.
Dis-moi,
Muse du
Ridicule, si je souffrais au vestibule du dentiste... et chez le notaire quand on a partagé nos terres.
Parlons du porte-parapluies des dossiers en panoplies !
Chez la grand'dame américaine elles sont de
Venise en verre et la tenture est marocaine.
Chez le banquier le rez-de-chaussée de fontaines est rehaussé : tout est hâlé, hall et dallé un tapis de laine étalé.
L'antichambre de ce monarque on y pourrait tirer de l'arc.
Vestibule de courtisane distingué comme la tisane héraldisme, casques, pertuisanes.
Et le
Grand
Administratif ! rien qui sente le saltimbanque —
Méfie-toi car on
Le défend ! — genre transatlantique et banque tables avec les quotidiens ou bien concierge et bon enfant.
Mais le vestibule du ciel ?
C'est notre douleur, la terre !
Je souffre à mon péché mortel comme on souffre au thermocautère. ...
Je suis bon larron et j'espère.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012