Camp « provisoire » de réfugiés palestiniens, planté là sur des dunes, depuis des années, près de Gaza. Survie précaire dans les baraquements
insalubres coincés entre la mer et les barbelés grignotés de rouille.
Fuyant une puanteur que le vent propage, — ni eau courante ni égouts — les enfants, chaque matin, traversent la route stratégique sillonnée d'engins blindés,
pour aller jouer à la guerre sur la plage, autour d'un vieux cargo échoué.
Les fusils et les mitraillettes qu'ils manient avec adresse sont encore en bois noirci, mais leurs regards ont déjà cet éclat d'acier poli, pareil à celui des vraies armes
qu'ils auront bientôt entre les mains.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012