Dans le ventre rouge et noir où il fallut donc entrer,
Avec sa tête, avec ses pieds,
Dans le ventre pareil au vieux morceau de viande
Que le vautour secoue, comme s'il devait,
Il n'y a pas de silence où trouver pardon
Et la paroi jamais
N'accueillera de tête fatiguée.
Ce n'est pas ici
Qu'on pourra tenir de la paix entre ses mains
Comme la terre à fleur d'un pot tombé,
Pendant qu'on apprend à vieillir d'une joie.
Ici s'amenuise du peuple fourbu
Tenu à merci dans le ventre froid
Et rien ne va
Que vers mourir et vers le froid.
A moins que ce peuple un jour s'y refuse,
Aussi désirant que du feu de bois,
Et troue la paroi vers dehors,
Pour vivre.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012