Poèmes

Coulisses

par Philippe Delaveau

Dans des armoires de fer, montées sur de grinçantes roues,
On amène aux méchants petits vieux, le potage qui sent le

chou.
Un jour de mars, en me penchant, j'ai failli entrevoir,
Parménide vieilli que suivait la déesse, et tant d'autres encore.
Pauvre
Will qui s'en gausse.
Les héros accablés
Lèvent l'une après l'autre leurs jambes faibles.
Le monde
Est un triste théâtre aux quatre coins du vent : du côté de la

cour
On entend les cuisines, leurs jurons; du côté du jardin,
C'est un arbre qui croît, solitaire,
Auquel un jour nous avons dérobé le fruit.
Nous sommes oublieux du mal et de nos fuites
Sur la route où nos pieds se meurtrirent.
Où êtes-vous, lancent parfois nos cris à ceux qui nous ont

précédés,
Mais nous n'écoutons pas le chœur nous avertir
Des solitudes enchantées où nous tombons sans fin
Pour avoir oublié l'amour et la joie de l'azur.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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