«
Allez donc ! ça vous apprendra
« à déchirer votre sarreau !
«
Alors vous irez au caveau
« miauler la nuit sur les copeaux
« avec le chat noir et les rats
« et là, vous coucherez par terre
« si vous montrez à votre père
« la meurtrissure de vos jambes
« par la ferrure de mes sabots !
«
Votre figure m'exaspère !
« je ne veux pas voir une larme 1 »
Ma mère ne ménage pas les coups
J'en ai les marques sur le cou
«
Conduisez la vache à l'herbage !
« rentrez faire le nettoyage 1 »
Cinq ans ! allez ! voici l'école !
en été, travail agricole.
Après, le patron qui nous vole.
Et qui donc jamais nous console
dans notre agonie de chagrin ?
Vous,
Seigneur
Dieu, et vous, jolis marins.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012