Tout ici porte des lunettes
sorcières, les saints, les chouettes.
Les prophètes mitres auréolés d'or
assistent au progrès du
Christ avant l'aurore
où
Pilate lavait ses mains pleines de sang
Jésus tenait son front et sa tête d'épines
comme
Caïn baissant le sien vers sa victime.
Le
Créateur est-il coupable envers
Adam ?
Première procession ! or du ciel noir quelle urne
versait le sang, versait sur le
Dieu taciturne.
Et le suaire marchait aussi comme un fantôme blanc.
Sur la robe de
Dieu qu'elles tirent
chauves-souris sont des tapirs et pires.
Les créneaux, les tours de
Sodome
étaient des incendies autour du
Dieu fait homme.
Sautez, propagez les flammèches
de points en points comme en bobèches.
Qui me détruit ?
Ce sont les truies.
A chaque goutte de sueur ou de sang
de l'incendie s'éteint un rang,
Celui qui aspire au cou de la
Vierge
dans cette nuit de la montagne
est un bébé de la
Bretagne
dont l'infernalité a éteint les cierges
C'est un être infernal et cynique
Il ne voit pas
Sainte
Véronique
mais un rat femelle debout
qui tend un drap taché de boue.
Le
Seigneur est un nyctalope dans sa chute de poire blette il lit une carte d'Europe une carte salie de graisse
Norwège,
Pologne et la
Grèce sont dans un arc-en-ciel de gloire
Bretagne et
Normandie sont noires.
Le cirage du ciel s'ouvrit un rayon d'Esprit en sortit.
La
Vierge est au bas de la
Croix
Elle écrit sur un agenda « nous inscrivons tout « nous retenons tout »
En trois jours la
France a péri disent les fées et les péris mais neuf le ruban tricolore a trois fois ceinturé l'aurore
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012