Le monde finira comme un cierge fondu
et la charité ne sera corrompue
Ô monde caractères d'imprimerie
sans que le papier s'altère
blanc le papier s'appelle : charité
Du magasin des mondes s'ouvrent les volets
Prolifiques des crosses d'électricité
s'avancent comme d'un tunnel
elles se réunissent au platine brillant : charité
Viennent des hommes nus, des animaux sauvages
ce qui vient sans tête de la tempête
ce qui vient des livres systématiques, des arts asthmatiques
ce qui va de la mort au futur
Josaphat
Tout s'élance comme le paraphe d'un éclair sur la mer
vers cette table universelle des matières : charité
première et dernière
Je convoite des vertus qui retentiraient en moi
Puissent-elles enjôler la charité et m'y confondre
pour que mangeant son corps
on y mange le mien
par charité.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012