Ton poil noir argenté où croûtelle la teigne,
Ton gentil front de poule et tes yeux de furet,
Ton grand nez de faucon qui sent le vieux retrait *,
Tes jautereaux pendants à couleur de châtaigne,
Ta bouche un four à ban, tes larges dents d'ébène,
Ton menton gracieux comme un chausse-pied fait,
Signalé noblement d'un petit poil follet,
Ton beau col héronnier où l'on voit chaque veine,
Ton sein de feuille morte et tes bissacs * pendants,
Ton corps de cabestan, farcineux en tout temps,
Ton grand
Cloaqueville où un monde s'enfonce,
Et où mon gros
Picard pourrait entrer armé,
Me donne occasion de vous faire semonce
De ne songer jamais que vous m'ayez aimé.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012