Jamais ne me verray-je après tant de regrets
Nager à mon plaisir dedans l'amoureuse
onde,
Pignotant, frisottant ta chevelure blonde,
Pressottant, suçottant ta bouchette d'œillets ;
Mignottant, langottant, amorcillant l'accès,
Mordillant ce teton (petite pomme ronde)
Baisottant ce bel œil (digne soleil du monde)
Follastrant dans ces draps délicatement nets ?
Ne sentiray-je point avec mille caresses
Le doux chatouillement des plus douces liesses ?
Ne seray-je, amoureux, mignonnement aimé,
Recevant le guerdon de mes loyaux services,
Remuant, estreignant, mignardant les délices,
Haletant d'aise, espris, vaincu, perdu, pasmé ?
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012