Ce soir-là mes œuvres futures craquaient au soleil de l'amour
c'est de
Gabrielle ma sœur que j'espère la délivrance.
Toutes les vertus m'attendaient le long du trottoir des gares
elles m'attendent à s'en maigrir
elles m'attendent en silence.
Prenons garde aux pièges d'Ares
les trains ne mènent nulle part.
Jardins jumeaux au tire-ligne
s'ils étaient ma propriété
justes jardins comme une épure
je viendrais si j'en étais digne
je viendrais y passer l'été.
Routes ne me sont que déroutes
et je ne tiens pas aux cigares
âme hélas si lasse lasse
des fourrures qui la matelassent
et des fourches de l'habit noir
de tant et tant d'amis il ne reste que toi
éternel shampooing de la
Lune.
Conservez-moi l'orgueil des jeunesses lacustres
qui cueillent des moissons sur les pavés de bois
je veux écouter les marteaux de cet outil blanc la prière.
Je veux — ventes à longs crédits —
combiner une meurtrière
dans le cristal du
Paradis.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012