Doucement va le monde vers ces provisoires éphémé-rides aux moissons de leurres noircis
Cendres sur la mer, accident du zodiaque achevés dans les cathédrales, planètes d'un exigeant trésor.
Quête du lieu, chasse en jachère où l'oie sauvage dit la flèche du sud
Et nous, les poètes qui survivons à l'année, comment placer notre parole entre la phrase diluvienne et le signe craquelé du désert,
Comment habiter nos fronts opposés, nos regards éclatés face au blanc-noir des certitudes?
Certains matins de brouillard voient monter en nous les perles glacées d'une intelligence inexplicable, s'achevant, pour beaucoup, en un garrot princier
Et cet autre, suicidé parce qu'on lui nie sa mort violente, n'est-il pas le dernier symbole de notre énergie la plus désespérée?
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012