Ce sont mes pleurs de chrétien
fontaine qui sont les tiens.
Et je bois à ton bassin
la sueur de mon supplice
l'eau d'agonie du chagrin.
Pour gagner au sacrifice.
Pour la gloire du
Paradis
j'ai laissé ta belle naïade
fontaine, fontaine
j'ai laissé celle que j'aime
renoncé à l'accolade.
Si je gardais en ma tête
tes chers yeux couleur noisette
ô naïade brune et chauve
j'ai peur que l'enfer m'échaude.
Regarde-moi si tu veux
quand le monde est à la ferme
mais que nos yeux doux se ferment
quand nous sommes tous les deux.
Si mon œil suit ton œil
je n'aurais qu'à prendre deuil.
Je sens les démons me mordre
si je brave encore les ordres
de notre maître divin.
L'enfer est de ton côté
c'est le paradis humain.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012