Bien qu'il puisse être son grand-père, elle est flattée par sa prestance un peu myope, ses extases, ses façons de vainqueur que la victoire ennuie, son désir qui
s'achève en paroles cinglantes.
Il trône au restaurant, dans les week-ends de luxe et les hôtels dont les plafonds sont en velours.
Grâce à lui, elle acquiert quelques idées précises sur la planète, le présent, ceux qui gouvernent
ou devraient gouverner, le désespoir, les masques...
Elle sait que bientôt il va l'abandonner pour une enfant plus jeune, ô loi de l'appétit
charnel !
Elle n'en est que plus ardente à prendre
ses leçons de mépris et de civilité,
à même un sexe mou et combien d'orifices ?
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012