Ils ont conquis la
Lune, et nous on se demande à quoi ça sert, cet astre nu comme un fromage.
Ils se sont massacrés pour être un peu plus libres, au
Bangla
Desh : à deux poignées de riz par jour,
vous parlez d'une affaire !
Et ça coûte combien,
cette sonde envoyée sur
Mars et sur
Vénus
où de toute façon il fait trop chaud pour vivre ?
Ils ouvrent des musées : c'est à n'y rien comprendre,
ces ronds qui sont carrés, ou ces taches trop rouges.
Ils font des plans pour l'avenir ; et le présent alors ?
Ils ont, c'est entendu, plus de pétrole
que nous, et cependant pour la douceur de vivre, ils devront repasser : le bistrot où l'on cause, les copains, le tiercé, le beaujolais tout jeune...
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012