O nuict, heureuse nuict, plus blanche que l'aurore,
Plus belle que le jour par son astre esclairé,
Qui pour nous faire voir ce
Christ tant désiré
Ouvrez en même temps le ciel, la terre encore.
Chasse loing de mon cœur ce froid, qui le dévore,
Et ces obscurs brouillas dont il est entouré,
Afin qu'à ceste fois par tes feux espuré,
Il coure voir son
Dieu, et le voyant l'adore.
Ja des
Anges j'entends les langages nouveaux,
Que m'enseignent le beuf, et l'asne, et les drapeaux.
O quelle humilité, quel amour, quelle grâce !
Mais que me vaut, mon
Dieu, de te voir tel object,
Si ton œil ne me rend plus capable suject
Pour qui ton œil ça-bas ait daigné prendre place !
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017