Le
Phénix ja chargé de chair, et de vieillesse
Amoureux d'une mort, qui meure de plaisir,
Vole aux montz les plus hauts pour mill' odeurs choisir,
Don en après son lict, du lict sa tombe il dresse.
Là de douceur, il meurt, ains que sa mort le presse,
Et faisant de sa cendre, un vermillon jaillir,
Ses plumes il reprend, et son premier désir
D'estendre à cinq cens ans sa nouvelle jeunesse.
Ha ! que ma chair me put, que vieil est mon péché !
Je me meurs, mais, ô
Dieu, que ne suis je couché
Sur
Calvaire, où ta
Croix tant d'odeurs me présente.
Pour vermisseau bien tost je me recognoistray,
M'estant tel recogneu homme je deviendroy,
Ma
Mort en fin serait de la
Mort triomphante.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012