Il estoit bien séant que ce corps véritable,
Qui fut le vestement du grand verbe incarné
Fust conceu d'un pur sang sainctement façonné
D'une qui ne se vist d'aucun péché coulpable.
Il estoit bien séant, qu'à ce saint corps mourable
Mort en fin pour ceux là pour lesquels il fut né
Par un juste, et sainct homme un tombeau fut donné,
Neuf et net qui ne fut qu'à la mort effroyable.
C'est aux divins honneurs de ceste humanité,
Qu'appartient le respect de toute saincteté.
Si le sang, si la chair, si le tombeau l'advouë,
Que sera-ce de moy, misérable pécheur,
Qui l'ose recevoir sans espurer ce cœur
Vieil sepulchre blanchy, plein de vers et de boue.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012