Qu'est-ce qui maintient plus vostre circonférence,
O cieux respondez-moy, qu'est-ce qui vous maintient ?
Si ce bras tout puissant, qui vos sphères retient,
Cloué par les bourreaux n'a plus point de puissance ?
Pieds qui pristes jadis de la terre naissance,
Pour porter jusqu'à nous ce grand
Verbe, qui vient
Du ciel plus eslevé, qu'est-ce qui vous soustient
Si la divinité soustrait son assistance ?
Et vous doigts, qui pour moy creastes de néant
Tout ce, que l'univers peut avoir d'apparent,
Souffrez vous ces bourreaux sans les broyer en poudre ?
Mais si vous endurez tant d'outrages des
Juifs,
Quand fustes vous jamais plus forts, et moins oisifs,
Que quand vous foudroiez de
Dieu mesme le foudre.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012