Il aime l'art précolombien.
Il boit un thé ni chaud ni froid.
Pourquoi faut-il que le dimanche soit si pesant sur ses poumons ?
Déjà six mois qu'il se prive de pain pour acheter un jour
un manuscrit de
Mallarmé !
Le superflu pour lui a plus de prix que l'essentiel.
Bartok est
son meilleur ami, là-bas sur le vieux disque.
S'il avait son adresse, il écrirait à
Dieu.
Avec sa loupe, il examine sa conscience
comme une estampe japonaise.
Le réel
ne peut plus l'émouvoir et l'absurde le lasse.
I
l songe à ia laideur, à la sagesse, aux mots
si démodés !
Il porte un toast - cognac ou rhum
ou verveine sans goût - à son indifférence.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012