Dans les années 50, il descendait à
Rome pour les dieux morts, pour l'an et pour la
Renaissance.
Il se privait de pain, son âme était heureuse, sa pauvreté avait une étrange splendeur.
Dans les années 60, il se rendait à
Vienne pour les
Habsbourgs maudits, pour le
Danube en crue,
pour la pensée baroque.
Il avait l'équilibre intense et laborieux des hommes sans mystère.
Il ne reconnaît plus à la
Ville Éternelle
qu'une seule vertu : on peut s'y procurer
des chaussures qui sont remarquablement souples.
Et s'il aime parfois revenir en
Autriche
comme on revient à des amours sans consistance,
c'est qu'on y mange les meilleurs gâteaux d'Europe.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012