L'Ambassadeur de
France auprès du
Quirinal,
écrasé par les ors de son
Palais
Farnèse,
de salon en salon trottine comme un rat
et n'ose ni s'asseoir dans les fauteuils trop mous,
ni contempler là-haut les fresques du vertige.
S'il invoque à présent l'âme de
Michel-Ange ou celle de
Bramante en sa sévérité, rien ne l'empêchera, serein, sans haut-de-forme,
en souliers de tennis, de se rendre à six heures chez le
Ministre de l'Agriculture : il faut que le
Marché
Commun connaisse un second souffle ;
et c'est pourquoi les deux
Gouvernements, malgré leur grand amour de
Raphaël et du
Bernin, vont signer un accord sur le prix des légumes.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012