Celui qui a inventé l'aéro passait des jours sans se laver, sans se lever, il passait la vie, la poitrine hors du sort de la cabane et quand il allait s'élever, se lever, se
laver, en frappant à la porte de l'enceinte et il faisait un geste de dépit. C'est pourquoi il a inventé l'aéro. Nous voici invités à une partie aéronautique
: c'est le golfe, j'ai peur ; rassurez-vous mon ami, voici un fauteuil d'osier à oscillations constantes pour vous exercer au mal de mer. C'est bien cela ! Les avions parlent comme des
rayons de soleil et sur une seule barque aérienne nous sommes une dizaine de familles.
J'avoue que je n'ai pas de crainte bien que mon pantalon prenne quelquefois le frais au postérieur. Le pilote crie : « Petit prends ton "starf ' et écris "Chocolat" sur la voile
». Le starf est un grand bâton qui sert à tout dans l'aviation, même de porte-plume pour les vastes surfaces. Nous atterrîmes à une auberge où je crus devoir
m'extasier au sujet du sport nouveau, mais l'aubergiste déclara que de trop haut il n'y a plus de paysage et de trop bas il y avait trop de danger. Je me souviens pourtant des perspectives
nouvelles ! La ceinture de sauvetage pour aviateurs, c'est la perspective d'en haut. Je ne sais pas si je me fais comprendre.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012