A travers les halliers, par les chemins secrets
Qui se perdent au fond des vertes avenues,
Le
Chèvre-pied, divin chasseur de
Nymphes nues,
Se glisse, l'œil ardent, sous les hautes forêts.
Il est doux d'écouter les soupirs, les bruits frais
Qui montent à midi des sources inconnues
Quand le
Soleil, vainqueur étincelant des nues,
Dans la mouvante nuit darde l'or de ses traits.
Une
Nymphe s'égare et s'arrête.
Elle écoute
Les larmes du matin qui pleuvent goutte à goutte
Sur la mousse.
L'ivresse emplit son jeune cœur.
Mais, d'un seul bond, le
Dieu du noir taillis s'élance,
La saisit, frappe l'air de son rire moqueur,
Disparaît...
Et les bois retombent au silence.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012