Un pétale qui dit : «
Je vivrai sans la fleur. »
Un bec indépendant qui renie son oiseau.
Un regard plus regard, d'abandonner ses yeux.
Un poème quittant vers à vers son poète.
C'est le temps du divorce et de la cruauté.
La fleur répond : «
Je vivrai mieux sans mes
pétales.»
L'oiseau vole plus loin s'il n'a ni bec ni aile.
Le poète est heureux de se priver de mots.
Qui reste naturel ?
C'est le temps du défi.
Bientôt, soupçon après soupçon, ils seront morts, tous les oiseaux, tous les regards, tous les poètes.
Et les plus belles fleurs, en matière plastique, ne comprendront ni le parfum, ni le printemps, ni le plaisir d'aimer, ni l'ivresse de plaire.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

