Douze béguines sont venues les cheveux tors, les mains tordues. «
Mon
Dieu vers quelles hyménées vers quels orages nous menez ?
—
Je suis doux et dévastateur
je tords les poignets de mes sœurs.
—
Par le rabot et par la gouge et sous les arbres des forêts, chez l'écureuil et le furet
vers les étangs de poissons rouges vers quels orages nous menez ?
Mon
Dieu vers quelles hyménées ?
—
Remboursez-moi, filles mains liées par votre rabot, votre gouge
alors je vous donne un collier de discours, de cires, de maux fondant les esprits animaux.
Qu'il scelle et brûle vos poitrines ! ceux que j'aime je les burine
Je suis doux et dévastateur
Je tords les poignets de mes sœurs
—
Métal aimant ! métal aimant ! attirez nos âmes-substance attirez-les hors et dedans. »
Hors du puits noir
Dieu les tira
«
Miroir fais voir ma ressemblance ! »
Vous, père et mère, amis que j'aime,
regardez-moi, regardez-moi.
Vous ne me reconnaissez pas
je ne me connais plus moi-même.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012