Poèmes

Métal Aimant

par Max Jacob

Max Jacob

Douze béguines sont venues les cheveux tors, les mains tordues. «
Mon
Dieu vers quelles hyménées vers quels orages nous menez ?


Je suis doux et dévastateur

je tords les poignets de mes sœurs.


Par le rabot et par la gouge et sous les arbres des forêts, chez l'écureuil et le furet

vers les étangs de poissons rouges vers quels orages nous menez ?
Mon
Dieu vers quelles hyménées ?


Remboursez-moi, filles mains liées par votre rabot, votre gouge

alors je vous donne un collier de discours, de cires, de maux fondant les esprits animaux.
Qu'il scelle et brûle vos poitrines ! ceux que j'aime je les burine
Je suis doux et dévastateur
Je tords les poignets de mes sœurs


Métal aimant ! métal aimant ! attirez nos âmes-substance attirez-les hors et dedans. »
Hors du puits noir
Dieu les tira

«
Miroir fais voir ma ressemblance ! »

Vous, père et mère, amis que j'aime,

regardez-moi, regardez-moi.

Vous ne me reconnaissez pas

je ne me connais plus moi-même.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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