Des trains à bestiaux bondés
Chargés de cargaisons humaines
Pressent les rails vers les camps
De la paisible
Pologne
Dans le plus torride des étés
Les châles de prière sont en lambeaux
Des feuillets du
Livre sacré
Volent au dessus des cheminées
Dans la discordance de l'angoisse
L'innocence a été foudroyée
Une absence qui agonise sans fin
Dans les tombes creusées dans les airs
Au-delà du destin des ombres
Une étoile d'or illumine
Les visages transparents de l'errance
La parole épousant le silence
Mémoire brisée, insoutenable
Mémoire du mois de millet
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012