On dit que la lune ronge les rochers
Lune inlassable, et tant et tant de nuits et de siècles et d'ans amoureuse tranquille as-tu ému les rochers nus mais chacune de tes caresses faisait mal à ces durs amants.
Ils n'ont que grêlons à la face ils peignent la mer de leurs dents.
J'ai bivouaqué toute ma vie le long des îles de l'Amour j'ai recuit mon cœur à son four ses meurtres sont mes armoiries.
J'ai flairé d'un museau de chasse la renommée et le savoir j'ai couru les champs de l'espace or, je crois cacher aux placards mes rides en y cachant les glaces mes yeux aveuglés
par les arts mon dos voûté, mes joues de glace.
Lune inlassable qui fend les pierres je suis donc à votre merci mais soyez-moi la
Vierge
Mère ! que me soient les autres
Lumières
Jésus,
Votre
Fils et l'Esprit.
Mains éclatées, grenades de la fécondité.
Autant de pains, autant de génies sur la terre.
Pieds cloués, les vaisseaux des grands saints vers les ciels,
et le dos c'est la terre ensemencée d'Esprit.
O
Grandesse !
O grandeur, je suis nourri de vous.
Avec vous, avec toi mes membres sont captifs.
Cécité !
Je tâtonne, les deux bras en avant,
ce sont les
Tiens que je rencontre.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012