A vrai dire je suis en exil
dans ce trou jusqu'au mois d'avril.
Hélas ! mon
Dieu, ainsi soit-il !
«
Madame
Fanche pour combien de tripes ?
«
Madame
Fanche ramassez vos nippes ! »
Ah
I pas trop d'embarras à faire
entre l'étal et l'épicière
Commères ! comme vous
je ne suis pas commère !
quand l'été vient alors je vais à
Rennes
à l'évêché je suis comme une plus que reine !
Finis les deux poings sur les hanches
pour parler à la mère
Fanche !
Ici je suis cousine germaine
de
Monseigneur
Léon-Adolphe.
On m'invite chez les mondaines,
je joue au tennis et au golf.
Sur les questions de décorum
même les mandements du culte
voyez !
Sa
Grandeur me consulte !
Je m'occupe des géraniums j'accompagne sur l'harmonium, voyez 1 — ah ! oui, je suis en exil dans ce trou jusqu'au mois d'avril
Hélas ! mon
Dieu ! ainsi soit-il.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012