Lxxiii, Philippe Delaveau
Poèmes

Lxxiii

par Philippe Delaveau

La terre continue de tourner sans bruit,

Arrachant son larcin de branches sauvages.

L'améthyste de mer au doigt des continents.

Et nous rêvons devant les vastes fenêtres,

Comme autrefois, dans la chambre sage, à la tombée du soir.

Nous nous en irons par les chemins qui fleurent

L'herbe des prés, le lilas des vétustés murs

Jusqu'au jardin que les collines ont caché.

Nos pas creusent l'horizon qui s'éloigne,

Le temps nous accompagne en se taisant;

Tandis que s'éteint la lumière au-dehors,

Sans le soleil antique sur les sables d'enfance,

Et les jeux près de l'arbre qui nous connaissait,

Nous cheminons sur le chemin fragile.

Ils abattirent les maisons familières;

Nous revenions trop tard dans les pays détruits.

Alors nous sommes seuls et nous crions : pitié.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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