Poèmes

Les Eucalyptus de Tibériade

par Jean Orizet

Ils ont poussé près de ce petit débarcadère ou
Jésus prit un repas en compagnie de
Pierre.
Une roche longue est encore là, qui fut leur table.

Étrange et familier à la fois, le parfum d'eucalyptus flotte alentour, enrichi — par quel mystère? — de myrrhe et d'encens, fragrances des cathédrales.

Ici, troncs et feuillages sont colonnes et chapiteaux.
Pour abside, le lac de
Tibériade — paisible à cette heure tiède du jour.
Pour travées, le ciel de
Galilée, plus pâle qu'à l'habitude.

Des monts de
Jordanie, survient un souffle aux feuilles argentées.

A partir de cet accord ténu — son, parfum, paysage — s'élève un murmure sacré: voici deux millénaires investissant le rêve.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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