utile de faire semblant
e fermer la porte sur l'aire
uisque
Cozic viendra ce soir,
isait le père châtreur de truies.
Quand j'entendrai le lit remuer j'irai chercher mon fusil.
Quand j'entendrai ses sabots sur l'escalier j'irai chercher le garde champêtre et tous les deux vous irez sur la route de
Nantes.
Vous finirez vos jours ensemble entre les poteaux patibulaires, et ceux qui vous ont cachés, votre mère et
Yannick le pâtre, la petite
Marie la bergère iront avec vous et votre écorcheur de chevaux.
—
Taisez-vous, châtreur de truies, et mettez votre main sur votre tête pour savoir si vos cornes ont poussé.
—
Plutôt que de vivre avec des femmes qui ne rougissent pas d'aller à confesse
sans dire tous leurs péchés
j'aimerais mieux me jeter à l'Odet *.
—
Allez où vous voudrez pourvu que nous soyons libres
d'aimer qui nous aime.
Tenez !
Voilà votre bouteille de vulnéraire,
buvez votre compte et allez dormir.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017