à
Léon
Gabriel
Gros
Je veille au grand soleil, à l'étoile des landes,
D'où les routes s'en vont vers les douze collines,
Vers le monde pressé soulevé dans les mains
Ondoyantes et pleines de la nuit
Sur mes bras tendus au vent, mes lèvres sèches
d'amour.
Dans mes yeux qui chantent qui volent au secours des
feux,
En mes chaudes racines, par delà le souvenir
Inconnu et bruissant de mes espoirs écartelés.
Par-dessus le temple des voix, sous le sol du silencc-Avant l'aube, avant le fil lumineux de la mémoire,
Dans la naissance sans ombre et sans cri de mon
appel.
Dans cet appel doré comme un automne sans orgueil,
J'apporte les douze collines, les douze noms,
Le timide épervier du monde.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012